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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 09:14

Comme annoncé le mois dernier, nous publions aujourd'hui la 2ème conférence prononcée par Michel SUARD au Centre des Congrès de CAEN en 2006. Il y présente le fonctionnement "enchevêtré" des familles à transactions incestueuses, et le travail thérapeutique réalisé en prison, en groupe et avec les familles.

La définition de l'inceste a quelque peu changé depuis l'introduction du mot "inceste" dans le code pénal cette année. Ce qui est décrit dans le texte de la conférence est toujours vrai en ce qui concerne l'inceste entre adultes. La loi donne une nouvelle définition qui ne concerne que l'inceste envers des mineurs. L'article n°4 "L'inceste et la loi" sur le blog conteste cette nouvelle définition légale.

Les sanctions évoquées dans la conférence se sont par ailleurs alourdies depuis 2006, en particulier avec la création des centres de rétention de sûreté et les traitements chimiques, en 2008, et aussi avec l'interdiction systématique de contact entre auteur et victime (loi de mars 2010), déjà redoutée lors de la conférence.

Enfin, le projet de groupes thérapeutiques pour toutes les violences intra familiales évoqué dans le tout dernier chapitre de la conclusion de la conférence n'a pas vu le jour. Toutefois, Michel SUARD participe depuis 2008 à l'animation d'un groupoe de responsabilisation d'auteurs de violences conjugales au CIDFF du Calvados. 

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commentaires

C
<br /> J'ai lu avec beaucoup d'intérêt toute la contribution de Monsieur SUARD concernant la famille au fonctionnement enchevêtré. Je suis une victime d'inceste subi par mon grand frère. Je pense pouvoir<br /> comprendre complètement la travail mené par Monsieur SUARD avec les auteurs et comprendre pourquoi il regrette l'interdiction systématique des contacts des auteurs avec les victimes. Toutefois, il<br /> y a une chose que Monsieur SUARD oublie et je peux en déduire une plus grande facilité des auteurs à "se soigner" que des victimes.<br /> <br /> Je m'explique : ce que Monsieur SUARD semble occulter complètement est que la victime d'abus sexuels intra-familiaux n'est pas une personne comme les autres : elle a dû grandir avec ces violences<br /> subies et se construire avec ces violences subies : ce sont les fondements même de sa personnalité qui dans le cadre d'une thérapie doivent être reconstruits, ce n'est qu'une fois ces fondamentaux<br /> repris qu'une thérapie familiale est peut-être envisageable. Or, en général, les victimes de ces abus (sauf depuis qu'il y a davantage de prévention dans les écoles et où les victimes parlent plus<br /> tôt) prennent conscience de leurs maux bien des années après la commission des faits. Les victimes, tenues inconsciemment dans le secret, vont essayer de s'en sortir seules dans un premier temps,<br /> 30 ans à 32 ans en ce qui me concerne (j'ai 38 ans), le temps de la reconstruction des fondations peut être assez long (je suis en cours); le temps que je décide de reprendre contact avec mon frère<br /> qui est lui même en thérapie (à ma demande), que son thérapeute le fasse travailler suivant vos recherches (ce qui n'est pas évident), les enfants de mon frère seront adultes et auront grandi dans<br /> le même enchevêtrement familial (je le sais, je les vois de temps en temps chez mes propres parents qui sont informés de la situation mais qui n'ont pas compris l'importance de sortir du secret<br /> puisqu'ils ont choisi de se taire)<br /> <br /> Le travail de Monsieur SUARD avec les auteurs est important mais il ne doit pas être surpris par les refus des victimes de collaborer. Il s'explique fort bien.<br /> <br /> <br />
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